N’avez vous jamais ressenti le plaisir de voir une personne en situation d’échec ? La satisfaction de la défaite d’une équipe de football rivale ou bien de voir la carrière d’une célébrité se briser ? En Allemand, il existe un mot pour définir cette sensation particulière : schadenfreude.
Selon une étude, cette émotion découlerait d’un sentiment de déshumanisation. Des psychologues de l’Université d’Atlanta aux États unis se sont intéressés à la question. Pourquoi les gens éprouvent-ils un plaisir particulier au malheur des autres ? Les chercheurs sont partis du constat qu’il n’existe pas de définition à proprement parler du terme “schadenfreude”. Ils ont donc cherché à le comprendre, à l’expliquer et à l’étudier au mieux. Pour certaines personnes, derrière cette émotion complexe se cache une recherche de justice. Ici l’idée c’est de savoir si la personne qui a échoué méritait vraiment son malheur. Pour d’autres, il s’agit simplement d’un acte de comparaison sociale. D’autres encore estiment que le fait d’envier quelqu’un nous pousse à vouloir son malheur.
L’équipe de scientifiques américains a donc cherché à réunir toutes ces définitions sous un seul concept. Après analyse de diverses études prouvant que Schadenfreude était une émotion intégrée à nos comportements depuis notre petite enfance, les chercheurs ont estimé que ce qui était commun à toutes les réactions était la déshumanisation, le fait de considérer une personne comme étant moins humain que soi. Cette déshumanisation d’une autre personne permet de ressentir de la joie face à l’échec de cette même personne. L’étude suggère également que plus une personne éprouve de l’empathie envers une autre, moins elle est susceptible de ressentir l’émotion “schadenfreude” lorsque cette personne souffre.